Un nichoir à Faucon pèlerin sur le toit des HUG !
Prédateur hors-pair, oiseau le plus rapide du monde, rapace qui a frôlé l’extinction dans l’Ouest de la Suisse, le Faucon pèlerin est une espèce emblématique à bien des aspects !
Nichant principalement dans les falaises, le pèlerin trouve en ville un habitat de substitution. Les grandes constructions urbaines (antennes, cheminées industrielles, cathédrales, etc.) lui servent de sites de nidification et de postes de chasse. Dans ces milieux urbanisés, ce rapace prédate principalement les Pigeons (biset domestique et ramier) ou encore les corvidés (Corneille noire et Corbeau freux) qui peuvent être la source de nuisances.
À Genève, l’espèce est observée très régulièrement en ville mais aucune nidification n’a été relevée depuis plusieurs années. La pose de nichoirs en ville par le GOBG favorisera les chances de reproduction de ce rapace. Un faucon a été observé à plusieurs reprises sur une grande cheminée industrielle proche des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG). C’est pourquoi, en collaboration avec les HUG, un nichoir a été installé début décembre 2020 sur un des bâtiments de l’institution.
Il ne reste plus qu’à croiser les doigts pour le printemps prochain ! En attendant, nous vous encourageons à transmettre vos observations sur ornitho.ch et faunegeneve.ch.

Le nichoir a été installé au début du mois de décembre 2020 sur la structure d’une grue entreposée sur le toit d’un bâtiment des HUG. Photo: Jérémy Gremion
posté par Jérémy Gremion
Élue par BirdLife « oiseau de l’année en 2021 », la petite chouette est le symbole du succès d’une conservation ciblée. Cependant, les effectifs restent encore trop faibles pour assurer sa survie sur le long terme.
Il y a 20 ans, seule une cinquantaine de couples subsistait en Suisse. Dépendante de la zone agricole, les sites de nidification et les ressources alimentaires de cette espèce ont grandement diminué lors du siècle dernier. L’abattage des vieux vergers, la simplification du paysage et l’usage de pesticides sont les principales causes du déclin.
Depuis 2012, le travail du groupe d’étude « Chevêche » s’inscrit dans les activités du GOBG et ce programme est soutenu par l’État de Genève. Nos activités autour de cette espèce consistent principalement à recenser les couples, à favoriser sa reproduction avec des nichoirs spécifiques (146 en 2020) et à collaborer avec les agriculteurs et les propriétaires fonciers. Aujourd’hui, le canton abrite près de la moitié des territoires recensés en Suisse : 77 territoires à Genève en 2020, effectif record depuis 1996 !
Historiquement, le programme de conservation de l’espèce est en cours depuis de nombreuses années à Genève. Des nichoirs ont été placés dès 1983 par le groupe des jeunes de « Nos Oiseaux », pour atteindre dès le début des années 1990 une centaine de nichoirs. Au cas par cas, avec des propriétaires ou des agriculteurs, le groupe « Chevêche » réalise des mesures ciblées pour améliorer l’habitat du petit rapace.
L'augmentation observée des effectifs n'est pas généralisée sur tout le canton, elle tient avant tout à une très forte reprise de l’espèce dans un secteur où l'espèce avait presque disparu. Le défi reste donc d’ampleur : la qualité des habitats de la zone agricole et la pression de l’urbanisation croissante doivent être pris en compte pour assurer un avenir sur le long terme à la Chevêche d’Athéna.

