Encore l'hiver ou déjà le printemps ? - 22 février 2025

Pic vert - ©Ammar Kassouha

C’est par un temps doux et sous un ciel à peine couvert dans lequel le soleil se laisse deviner que notre groupe se réunit devant la lagune de la nouvelle plage des Eaux-Vives.

Sur l’eau, un groupe de Fuligules morillons, quelques Nettes rousses et quelques Foulques macroules semblent se reposer tranquillement, de même qu’un Grand cormoran. L’éclat de rire d’un Grèbe castagneux se fait entendre à maintes reprises dans les roseaux en bordure. Derrière, six Gallinules poule-d’eau se nourrissent dans la pelouse en compagnie de quelques Corneilles noires et d’une dizaine de Pigeons ramiers. Soudain, un Pic vert se pose à une dizaine de mètres de nous et s’active immédiatement à forer le sol meuble, semblant prendre plaisir à se laisser longuement admirer. Dans les jeunes arbres, quelques Mésanges charbonnières et bleues se font entendre. Au dessus de nous, passent un Héron cendré, deux Goélands leucophées et quelque Mouettes rieuses.

Nous nous répartissons dans trois voitures (grand merci aux chauffeurs !) et nous dirigeons vers la Pointe-à-la-Bise. Nous ne nous attardons pas dans la tour d’observation, déjà occupée. Juste le temps de repérer des Fuligules milouins et morillons réunis en deux groupes bien distincts, et nous redescendons au bord de l’étang et vers le local Pro Natura. Nous avons le plaisir d’entendre le chant délicat d’un Rougegorge familier bien inspiré. Nous entendons aussi des Verdiers d’Europe, le tambourinage d’un Pic épeiche, les cris de deux Geais des chênes et une Fauvette à tête noire à la recherche de sa voix.

Nous reprenons les voitures pour nous rendre à la sortie du village d’Hermance. Là, dans une zone boisée autour de la rivière du même nom, nous nous exerçons à repérer les chants déjà bien présents : Rougegorge familier, Mésanges à longue queue, charbonnière et bleue, Merle noir, Grive musicienne, Pinson des arbres (dont le chant est encore en rodage). Une Buse variable nous survole en miaulant. Au bord de la rivière, deux Bergeronnettes des ruisseaux s’activent avec agitation. Nous nous engageons sur un sentier piéton avec le lac d’un côté bordé de quelques roseaux et des villas récentes de l’autre côté. Ici, la mise à disposition d’un cheminement public le long du lac est fort heureusement bien respectée. Nous avons le plaisir de retrouver les espèces de canards plongeurs déjà rencontrées précédemment, et celui d’en rencontrer une nouvelle : le Garrot à œil d’or, dont nous observons d’abord un couple qui se tient tout près de la rive, puis, plus loin et plus au large, un groupe serré de 15 individus très occupés à plonger et remonter de manière synchronisée.

Le temps d’apprécier un moment de contemplation devant un lac vaste, calme et maintenant doucement illuminé d’un soleil tout juste perçant, et il est temps de prendre le chemin du retour.

Garrots à œil d’or - ©Ammar Kassouha

Goélands leucophées - ©Ammar Kassouha

Précédent
Précédent

La Nuit de la Chouette

Suivant
Suivant

Les chant de La Laire 1 - 15 février 2025