Les oiseaux de la montagne - Plateau de Solaison
En montant vers le col d'Andey. Photo André Bossus
Pie-grièche écorcheur. Photo Christine Faucogney
Un magnifique temps ensoleillé nous attend pour cette balade en montagne.
Le groupe, formé de 13 participants, est réuni à l’aube pour gagner le plateau de Solaison (situé à 1500 mètres) en Haute-Savoie.
A peine arrivés au parking, nous percevons au loin le chant de tétras lyres. Près de nous, celui, aigrelet et rapide du tarier des prés, tandis qu’une grive draine se ravitaille tranquillement à terre, visiblement peu effarouchée par notre groupe muni de jumelles et de télescopes.
La première montée au col d’Andey à 1750 mètres débute par l’écoute de l’alouette des champs qui grisole tant et plus. Nous quittons la prairie du plateau pour les bosquets épineux: c’est le territoire de la pie-grièche écorcheur. Nous gagnons bientôt les premiers épicéas d’où s’élance le pipit des arbres en parade nuptiale. A mi-hauteur, nous trouvons la forêt et ses hôtes de plaine habituels : fauvette à tête noire, rougegorge familier, rougequeue noir, verdier d’Europe, troglodyte mignon, mésange nonnette, coucou gris et corneille noire. Nous longeons le territoire des tétras, qui bénéficie fort heureusement de l’interdiction d’accès pour les promeneurs. Curieusement, nous observons des cousins de la famille, un couple de faisans de colchide. La montée se poursuit, la forêt fait place à des bouquets d’arbres d’où l’on perçoit la strophe battante de la fauvette babillarde. Craintive et méfiante, cette dernière passerait inaperçue si elle ne lâchait à intervalles réguliers son chant répétitif. Arrivés au col, ce sont les martinets à ventre blanc qui nous accueillent, tandis que l’accenteur mouchet et la linotte mélodieuse se produisent en concert. Dans la descente, nous retrouvons les mêmes espèces, auxquelles s’ajoutent la mésange boréale alpestre, le chardonneret élégant, et surtout la fauvette des jardins devenue plus rare en plaine, tandis que le grand corbeau et le faucon crécerelle passent au-dessus de nos têtes.
Nous traversons le plateau pour nous diriger vers les rochers de Leschaut. Les buissons sont habités par le bruant jaune et l’espace bien dégagé permet d’observer la buse variable et la bergeronnette grise. En gravissant à nouveau le sentier forestier, nous entendons les deux roitelets, le triple-bandeau et le huppé, le pouillot véloce, le sizerin flammé, le geais des chênes ainsi que quelques cris de bec-croisés des sapins et de bouvreuils pivoines.
C’est l’heure du pique-nique sorti des sacs avant de retourner sur le plateau pour se désaltérer sur la terrasse d’une auberge, au son d’un tarier des prés, omniprésent sur le plateau. Une belle journée de détente s’achève dans le calme et une ambiance particulièrement conviviale. Merci à tous les participants pour cette belle sortie !