Réponses à notre son et à notre photo mystères n° 44
Quelques notes brèves, grinçantes avec parfois des motifs un peu plus variés, c’est à peu près tout ce qui forme le langage sonore du Gobemouche gris (Muscicapa tyrrhénien). Autant dire qu’il faut avoir l’oreille fine pour ne pas le confondre avec les cris des jeunes durant l’époque des nids. C’est d’ailleurs à cette période tardive que ce migrateur transsaharien nous revient de ses quartiers d’hiver.
Son plumage étant presque aussi anodin et passe-partout, il n’est pas aisé de le repérer. Pourtant son comportement de chasse est si particulier que l’on finit par déceler sa présence : il s’élance d’un perchoir pour capturer un insecte avant de revenir se poser au même endroit. Il répète cette scène jusqu’à satiété.
Lorsque vous entendrez des cris rappelant ceux des jeunes quémandant leur nourriture, rappelez-vous qu’il peut s’agir du chant du Gobemouche gris !
sonogramme (= empreinte du son) de l’enregistrement
L’image à identifier
Tarier des prés - Photo : Luigi Sebastiani
Il s’agit du Tarier des prés (Saxicola rubetra), petit passereaux de la famille des muscicapidés. De petite taille (12-14 cm), il est reconnaissable à son net sourcil pâle en tous plumages. Le dessus est strié de sombre. Chez le mâle (photo), la gorge et la poitrine sont chamois orange, les côtés et le dessus de la tête sont noirs. La femelle et les jeunes possèdent un plumage moins marqués, avec les côtés de la tête brun clair.
Le Tarier des prés habite les milieux herbacés de type prairial, notamment les prairies de fauche, les pâtures, marais ou tourbières.
Cette espèce est menacée en Suisse. Elle a connu un fort déclin au court du siècle dernier du fait de l’intensification de l’agriculture et des fauches trop hâtives. Le réchauffement climatique ajoute un danger pour l’espèce qui a vu ses populations déserter les plaines du plateau. On trouve actuellement l’essentiel de ses effectifs au-dessus de 1000 mètres.