Réponses à notre son et à notre photo mystères n° 47
Il s’agit de la Mésange noire (Periparus ater), essentiellement liée aux forêts de résineux de plaine et de montagne. Même si ce n’est pas celle que l’on aperçoit le plus souvent, elle est la plus répandue et la plus abondante de nos mésanges.
Très bavarde, on l’entend un peu partout dans la forêt où ses petits cris susurrés forment un fond sonore discret : des si si si … ou des tsi tsi … qui peuvent être confondus avec ceux des roitelets. Son chant retentit parfois au cœur de l’hiver ou au tout début du printemps. L’impression générale est celle d’une strophe de charbonnière pressée, tout en liant les motifs plutôt qu’en les scandant : tiu tiu au lieu de titu titu. La structure de ce chant est toujours identique : une répétition de mêmes motifs formés de deux à trois syllabes qui varient d’une strophe à l’autre : titu titu, tuvui tuvui, tui tui …
Les Mésanges noires recherchent habituellement leur nourriture au sommet des conifères, utilisant leur bec adapté pour ouvrir les cônes ou pour écarter les aiguilles de conifères. En prévision de l’hiver, les Mésanges noires constituent des gardes-mangers. Elles stockent de la nourriture dans dans des endroits évidés, sous un amas d'aiguilles ou des touffes de lichens. Ces réserves leur permettent de surmonter les périodes de disette.
L’image à identifier
Il s’agit du canard Siffleur (Anas penelope), plus exactement d’un mâle adulte. Son plumage ne peut être confondu avec aucun autre canard. De loin, il paraît gris avec la tête brun rouge sombre. De près et en bonne lumière, les parties supérieures (manteau, dos, petites couvertures et scapulaires) ainsi que les flancs sont gris, finement vermiculés. A l'arrière, le croupion et les sous-caudales sont noirs. La queue elle-même est grise et le ventre est blanc. Un autre critère est déterminant pour l’identification (non visible sur la photo-mystère) : la tête et le haut du cou sont châtains, exceptée une bande frontale jaune pâle. L’œil est sombre et le bec est bleu acier à pointe noire.
La femelle (second plan ci-dessous) est facile à reconnaître quand elle est appariée, plus difficile quand elle est seule. Comme chez le mâle, la tête présente un front bombé. Posée sur l'eau, elle apparaît entièrement brune avec une nuance plus chaude à la tête et sur les flancs. Les plumes bien brunes des parties supérieures sont ourlées de beige roussâtre. Un trait blanc est parfois visible sur le côté.
Couple de canards siffleurs - Photo : J.-D. Macherel
C’est en migration et lors de l’hivernage que l’on peut voir le canard siffleur dans nos contrées. Il s'arrête en bordure des étendues d'eau douce où il profite des milieux herbacés pour se nourrir et de l'eau comme refuge. On peut le voir en ce moment au bord du lac et dans les ports.
Une des particularité du canard siffleur est d’émettre des petits sifflements bien caractéristiques, ouiii ouiii ou kouii kouii , clairs et pénétrants, qui lui ont valu son nom. La femelle y ajoute parfois son grognement rauque kre kreu keur. De loin, lorsqu’ils sont plusieurs, leur contribution sonore produit une mélodie bien reconnaissable.