Réponses à notre son et à notre photo mystères n° 49
Il s’agit de la Fauvette grisette (Sylvia communis), que l’on trouve dans les friches formées de buissons et d’arbustes dans un contexte agricole.
Son chant, bref et nerveux, correspond bien à son tempérament. Toujours active, avec des mouvements rapides et vifs, elle peut chanter posée ou en vol. Dans ce cas, la strophe devient plus longue et peut s’enrichir d’imitations du chant d’autres espèces.
Ses cris sont rauques et traînants (tchèrr... tchèrr) ou forment des ouet ouet ouet qui s’accélèrent.
La Grisette, comme on la nomme parfois, a vu ses effectifs s’effondrer au cours des hivers 1968-1969 suite à une sécheresse catastrophique qui a sévit au Sahel. Comme son cadre idéal ne correspond pas au « propre en ordre » helvétique, qui ne laisse aucun répit aux moindres broussailles, elle n’a jamais pu rétablir ses effectifs. Elle figure aujourd’hui sur la liste rouge comme espèce potentiellement menacée et figure parmi les 50 espèces prioritaires en Suisse, pour lesquelles des mesures de conservation ciblée doivent être entreprises.
L’image à identifier
Bondrée apivore femelle - Photo : P. Marti
Il s’agit de la Bondrée apivore (Pernis apivorus), rapace diurne de taille moyenne, souvent confondue avec la Buse variable. La bondrée présente un cou allongé et une petite tête proéminente qui sort bien des épaules. En vol, lorsqu’elle plane, la bondrée tient les ailes dans le plan du dos et légèrement tombantes à leur extrémité, au contraire de la buse qui relève les ailes au-dessus du plan du dos.
La bondrée possède une queue assez longue, au moins aussi longue que la largeur de l'aile, voire plus longue, ce qui lui donne une silhouette particulière. Les ailes sont terminées par des doigts bien découpés. La queue présente généralement trois barres sombres, deux petites et une large bande terminale.
La Bondrée apivore présente un léger dimorphisme sexuel, pas toujours évident à repérer. Le mâle a une tête plutôt grise tandis que la femelle a une tête plus brune. La femelle adulte diffère aussi du mâle par le bout sombre des primaires externes un peu plus étendu et moins tranché.
La Bondrée apivore est majoritairement insectivore. Comme le suggère son nom spécifique "apivore", qui veut dire "mangeuse d'abeilles", elle recherche principalement les hyménoptères coloniaux, comme les guêpes ou les bourdons et surtout leur couvain, c'est à dire les larves.
Ce régime alimentaire a une incidence sur la phénologie de la migration. La bondrée est un migrateur tardif, qui n'arrive qu'en mai, lorsque les populations d'insectes sont abondantes.