Réponses à notre son et à notre photo mystères n° 51

Il s’agit du Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) que l’on peut entendre durant toute l’année. Il chante parfois même au cœur de l’hiver, même si ses vocalises n’ont pas la même intensité et s’il émet parfois un chant incomplet, comme dans l’extrait en fin de séquence. Ses cris sont multiples et ils concernent des états physiologiques variés : cris de contact ou cris d’alarme qui varient en intensité selon l’inquiétude de l’oiseau.

Dans l’extrait ci-dessous, on peut entendre 5 types de cris différents : des sons secs isolés, toujours doublés, mais tellement rapprochés que notre oreille les perçoit à peine (1 à 3). Certains cris sont des trilles secs et roulés ou des sortes de salves qui claquent littéralement (4 et 5).

Sonagramme = empreinte du son

On rencontre le Troglodyte mignon dans les haies, les forêts, les zones humides et même dans les agglomérations. Il est sédentaire dans nos régions ou migrateur à courte distance. Son statut en Suisse est stable et non menacé. La population actuelle a été estimée à 450’000 couples (2013-2016).

 

L’image à identifier

Accenteur alpin - Photo : Jean-Daniel Macherel

Il s’agit d’un Accenteur alpin (Prunella collaris). Chez l'adulte, il n’y a pas de dimorphisme sexuel important : le mâle possède simplement un contraste de couleur plus marqué. La tête et la nuque sont grises, le menton et la gorge blanchâtres tachetés de noir et les flancs présentent des flammèches brun-roux. Les pointes blanches des grandes couvertures sombres forment une ligne claire dans le milieu de l'aile. De loin, il se présente comme un petit oiseau uniformément sombre.

L’Accenteur alpin est l’un des représentants les plus caractéristiques de l’avifaune alpine. Il niche au-delà de la limite supérieure de la forêt, dans les endroits où affleure le substrat rocheux, dans un contexte de pelouse alpine (pentes rocheuses, ravins, éboulis).

On ne trouve guère l’Accenteur alpin en-dessous de 1500 mètres. Il n’apparaît donc qu’exceptionnellement dans le Jura, où la dernière nichée relevée date de 1980 au Creux-du-Van. Comme plusieurs espèces alpines, l’Accenteur alpin tend à s’installer à des altitudes toujours plus élevées. Depuis les 20 dernières années, l’altitude moyenne des nicheurs a passé de 2200 à 2400 mètres.

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