4 juin 2022 : Les oiseaux de la montagne au Col de la Colombière
Le groupe composé de 14 personnes rejoint le Col de la Colombière en co-voiturage depuis la douane de Veyrier. Un ciel dégagé et une température agréable nous promettent une belle journée.
Dès le départ depuis parking du col, un beau concert nous est offert : un Pipit des arbres perché au sommet d’un épicéa se signale par son chant caractéristique. Il entame sa parade nuptiale qui culmine par un vol en chute libre en mode parachute tout en déclamant à tue-tête sa longue strophe. Juste au-dessus de nous, un Bruant fou bien en vue répète inlassablement ses strophes claires et aiguës, perché sur un buisson dépassant des rochers.
La montée commence et nous ne tardons pas à entendre les chants du Traquet motteux et du du Pipit spioncelle. Ces deux espèces nous accompagneront d’ailleurs durant toute la matinée. Un oiseau élancé passe furtivement devant nous : c’est la femelle du Monticole de roche dont l’aspect écailleux de son plumage tranche nettement avec celui du mâle, bien tranché de gris-bleu et d’orange. C’est surtout par son chant flûté que nous le repérons. Posé sur la cime d’un épicéa, il est vraiment trop loin pour bien distinguer ses couleurs avec nos jumelles.
En passant le dernier chalet d’alpage, nous repérons les premiers bouquetins. La pente devient plus raide et nous entrons dans une partie plus rocailleuse. Nous nous approchons du lac de Peyre : le sentier monte maintenant en serpentant dans une prairie bordée de rochers. C’est à ce moment que nous assistons au passage spectaculaire d’un Gypaète barbu. Ce rapace majestueux repassera encore deux fois durant la journée.
Arrivés au lac, nous sortons les piques-niques des sacs et profitons de la belle atmosphère ambiante. Un petit groupe décide de monter jusqu’à la cime de Balafrasse avant de redescendre.
Deux espèces de vautours tournent non loin des sommets, le Vautour fauve et le Vautour moine. Durant la descente, nous avons l’occasion de revoir ou réentendre les espèces déjà rencontrées. Nous regagnons le parking vers 14h30 après une journée riche en observations (23 espèces).
La journée aurait été en tous points réussie si elle n’avait été entachée par la chute d’un participant au cours de la descente. Par chance, les blessures ont finalement été superficielles et la personne concernée a pu regagner son domicile après être passée à la permanence pour suturer une plaie à tête.
Bilan des espèces : la plupart des espèces habituelles de la montagne ont été observées ou entendues. Notons tout de même quelques absentes : Niverolle des alpes, Pie-grièche écorcheur, Sizerin cabaret, Bec-croisé des sapins, Merle à plastron et Perdrix bartavelle…
Photos : Gypaète barbu (©J.-D. Macherel), Bruant jaune (©C. Faucogney), Bruant fou (©J.-D. Macherel), Traquet motteux (©Anatoli Poujai), Monticole de roche (©J.-D. Macherel) et Vautour fauve (©C. Faucogney)