Vous faites quoi ce soir ? - 19 juin 2024

Faucon crécerelle - Photo : N. Bouchareb

Douze participants se retrouvent le long de la Seymaz, surveillés par deux jeunes Milans noirs qui trônent sur les lampadaires du stade de foot de Choulex.

Nous entamons notre marche sous un soleil qui décline gentiment et espérons trouver un peu de fraîcheur plus tard. Nous longeons un champ d’orge, dans lequel une foule de Moineaux domestiques est affairée à tirer les grains. Parmi eux, un Bruant des roseaux les imite, tandis que le Rossignol philomèle s’égosille dans une haie qui borde le champ. Aurait-il déjà trouvé sa partenaire ? Une question à laquelle nous répondrons au retour, la nuit tombée.

Plus loin, nous sommes en admiration devant un Faucon crécerelle venu se poster au-dessus de nos têtes, semblerait-il pour nous observer à son tour. Et là sur le chemin agricole, des familles de Corneilles noires telles des gangs qui se provoquent amicalement. Les deux Pigeons ramiers juste à côté ne semblent pas y prêter attention, tandis qu’un Milan noir passe silencieusement au-dessus des arbres.

Dans le bois qui borde notre chemin, de jeunes Pics épeiches facétieux se “volent” après, sous le cri d’un adulte. Soudain, comme pour dire qu’il existe aussi, un Pic vert arrive en trombe en poussant son rire joyeux. Un Merle noir effrayé crie à son tour, avant de disparaître dans les fourrés. Quelle scène énergique ! Le calme revenu laisse place à d’autres chanteurs plus discrets tels que le Rougegorge familier, le Troglodyte mignon, le Pinson des arbres, le Grimpereau des jardins et la Mésange charbonnière.

Moineaux domestiques - Photo : N. Bouchareb

Du côté des roseaux, l’ambiance est aussi au rendez-vous grâce aux infatigables Rousserolles effarvattes. Dans le ciel volent une dizaine de Martinets noirs, accompagnés d’Hirondelles rustiques. En chemin, plusieurs Verdiers mâles chantent à tue-tête dans les peupliers, tandis qu’une discrète Bergeronnette grise reste tapie dans le champ, avant de bondir et de nous offrir son vol onduleux. Arrivés au Pré de l’Oie, un joli groupe d’Étourneaux sansonnets sème la pagaille dans un grand saule, tandis que le Faisan de Colchide se fait entendre une fois.

Nous poursuivons notre balade et entendons le Tarier pâtre dans une belle jachère. Nous le retrouverons plus loin dans une scène pour le peu inhabituelle. Posé au sol, il tente d’assommer un lombric d’une taille qui fait presque la sienne, sous l’œil jaloux de deux Pies bavardes qui essayent de le lui dérober.


Sur le chemin du retour, le clair d’une lune presque pleine nous permet d’admirer le vol féérique d’un lucane cerf-volant. Tous les oiseaux se sont tus, même le rossignol rencontré au début de notre parcours. Il a donc trouvé sa compagne ! A peine arrivés au point de départ, quelques Chouettes hulottes, sans doute des jeunes, couinent dans la forêt, tandis qu’un mâle hulule pour nous souhaiter une bonne nuit.

Le groupe attentif aux déboires du Tarier pâtre avec son lombric - Photo : F. Abbé-Decarroux


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