“Le Rougequeue à front blanc. Un ambassadeur de la biodiversité”
Plages sonores du livre - enregistrements réalisés par André Bossus (sauf les plages dont l’auteur est nommé)
La séquence débute par les chants de grillons champêtres (dès 0’02) des cris d’Etourneaux sansonnets (dès 0’03), le début du chant du Rougequeue à front blanc (dès 0’06), des sonnailles de clochettes de moutons (dès 0’08) , le chant d’un Merle noir (0’12) et d’une Fauvette à tête noire (0’13), le chant d’un Torcol fourmilier (dès 0’26) et les cris d’une Corneille noire (0’33).
Ambiance d’apéro-concert lors d’un stage de chants d’oiseaux en Bourgogne 12.5.2002. Arnaud au violon, entame les premières notes. Aussitôt, un Rougequeue à front blanc, perché sur l’antenne de la maison, vient y ajouter sa contribution sonore. Le concert peut débuter … En arrière fond : une Tourterelle turque, des Moineaux domestiques et quelques cris de Corbeaux freux.
Séquence de chant d’un Rougequeue à front blanc (Phoenicurus p. p.) enregistré en Suisse. Elle permet de comparer le timbre, la structure des strophes et leur durée avec la séquence suivante de la sous-espèce Phoenicurus phoenicurus samamisicus.
Un chanteur de la sous-espèce Phoenicurus phoenicurus samamisicus chante en solo. Notez notamment la légère différence du timbre et la variété des motifs. Enregistrement © Andrew Spencer
Autre exemple de la sous espèce samamisicus, provenant d’un individu enregistré en Iran. Même remarque que le précédent, avec des strophes plus brèves et plus explosives. Le timbre, quoique plus éclatant que le précédent, est très similaire. En second plan, on peut entendre un Pinson des arbres et le martèlement d’un pic. Enregistrement © Cedric Mrozko
Exemple de chant de Rougequeue noir, suivi d’une série de cris. Enregistrement © François Charron
La différence des cris est frappante. Ceux de samamisicus sont d’égale hauteur (hi) et suivis ou non d’un tac ou tac tac. Ceux de phoenicurus sont montants (huit), suivis ou non d’un tac ou tac tac.
Perché, le mâle émet une série de notes brèves, d’un timbre flûté, sans grandes variétés. Ce chant rappelle celui d’un Monticole de roche, moins pur, plus court et moins inventif. Enregistrement © R. Martin
Chant un peu aigrelet qui rappelle celui du Tarier pâtre, avec des phrases plus longues et celui de l’Accenteur mouchet, mais moins rapide et plus grinçant. Enregistrement © Lukas Thiess.
Chant d’un Rougequeue à front blanc avec imitations. Le chanteur n’est accompagné que par une Fauvette à tête noire (dès 0’04) et une Mésange charbonnière au loin (dès 0’23) et de cris de Mésange bleue (0’53). On peut reconnaître de nombreux motifs d’imitations dans presque chaque strophe. Les plus reconnaissables sont celles d’une Mésange à longue queue (0’10 et 0’48), d’un Martinet noir (0’16), d’un Chardonneret élégant (0’21 et 1’02), d’un Grimpereau des jardins (0’29) et d’une Mésange noire (0’39).
Cet autre exemple est celui d’un Rougequeue à front blanc possédant deux types d’introduction, dont l’une est assez originale puisqu’il s’agit d’un motif sous forme de trille bien détaché (le premier à 0’05). En arrière fond, un Pigeon ramier (dès 0’02), une Mésange charbonnière (dès 0’07), d’un Pic vert (0’14) et une Fauvette à tête noire (dès 0’17).
Le Rougequeue à front blanc est souvent le chanteur le plus précoce le matin. Il se signale avant le merle et le rougegorge. Dans un quartier d’habitations denses, l’obscurité et le silence sont encore complets lorsqu’une première strophe interrompt le silence ... Seul un autre Rougequeue à front blanc lui répond au loin ! Remarquez comme les strophes sont lentes et très espacées à l’aube !
Dans cette séquence de 1’30, on peut entendre 14 strophes, toutes différentes. Chaque strophe comprend une introduction et une partie variable. Ce chanteur produit 3 types d’introduction, dont une est sa préférée puisqu’il la répète 10x dans cette séquence. On reconnaît quelques imitations, dont un chant presque complet de Pouillot fitis (0’03) , des cris de Bergeronnette grise (0’10 et 1’10), des cris de Martinet noir (0’17), des motifs de Grimpereau des jardins (0’24), un chant de Mésange noire (0’38), des motifs de linotte mélodieuse (1’15) et des cris de Loriot d’Europe (1’27). En arrière fond, on peut entendre un Merle noir (dès 0’04), une Sittelle torchepot (dès 0’12), une Corneille noire (dès 0’22)
Dans cette séquence tirée du chant précédent, nous pouvons entendre 4 types d’introduction qui font partie du répertoire du chanteur. La 4ème n’est utilisée que très rarement (env. 2 %) et n’apparaît donc pas dans l’extrait du son n°11. Ces introductions constituent la signature vocale du chanteur et permettent de l’identifier.
Séquence montrant les 4 principales structures rythmiques que l’on peut entendre dans le chant du Rougequeue à front blanc.
Cette séquence comprend le chant habituel du Grimpereau des jardins, suivi d’une strophe d’un Rougequeue à front blanc qui commence par son introduction, suivie par l’imitation complète du chant du Grimpereau des jardins.
Série d’imitations de chants complets produits par un Rougequeue à front blanc. Nous pouvons entendre successivement le chant de l’espèce imitée suivi de l’imitation des 8 espèces concernées : dans l’ordre, le Pouillot fitis (0’05), le Grimpereau des jardins (0’10), le Pouillot véloce(0’16), le Pinson des arbres (0’23), la Mésange noire (0’29), la Mésange charbonnière(0’33), la Fauvette babillarde (0’38) et la Sittelle torchepot (0’44). Ce sont les imitations les plus spectaculaires car il s’agit de chants complets facilement reconnaissables.
Série d’imitations de motifs de chants produits par un Rougequeue à front blanc. Nous pouvons entendre successivement le motif de chant de l’espèce imitée, suivi des imitations des 6 espèces suivantes : le « froissement de papier » du Rougequeue noir (0’03), les gazouillis de l’Hirondelle rustique (0’08), les motifs aigus et un peu grinçants de la Linotte mélodieuse (0’13), les motifs d’une Fauvette mélanocéphale (0’18), les trilles du Troglodyte mignon (0’24), le grincement nasal du Chardonneret élégant (0’29).
Série d’imitations de cris produits par un Rougequeue à front blanc. Nous pouvons entendre successivement les cris de l’espèce imitée, suivis de l’imitations des cris des 11 espèces suivantes : Martinet noir (0’04), Bec-croisé des sapins (0’09), Mésange bleue (0’13), Pouillot de Bonelli (0’17), Chevalier cul-blanc (0’22), Guêpier d’Europe (0’26), Mésange à longue queue (0’30), Serin cini (0’34), Pic vert (0’38), Mésange huppée (0’43), Héron cendré (0’47).
La séquence débute par une première strophe d’un mâle de Rougequeue à front blanc (0’01), suivi de cris secs et nerveux du même individu (dès 0’03). Ces cris, qui traduisent une excitation importante, sont suivis de nouvelles strophes émises à la hâte. Durant toute la séquence, le mâle bredouille ses strophes tout en poursuivant un mâle rival puis, en fin de séquence, une femelle qui s’était approchée. En fond sonore, on peut entendre un chant de Pic vert (0’01 et 0’18), celui d’un Pigeon ramier (dès 0’02), d’une Fauvette à tête noire (dès 0’04) et d’une Mésange charbonnière (dès 0’07).
Série de cris émis par des jeunes oisillons de Rougequeue à front blanc (dès 0’02). La nichée se prépare à sortir du nichoir dans lequel ils sont nourris activement depuis 14 jours. Nous entendons les sonnailles de clochettes de moutons (dès 0’01), le clocher du village qui sonne les heures (0’02) et une Fauvette à tête noire (dès 0’03).
Extrait de l’émission « Mordicus » de la Radio suisse romande (RSR), présentée par Madeleine Caboche, à propos de mon voyage au Sénégal avec une petite équipe du Journal de La Salamandre (Julien, fondateur du Journal et Laurent artiste peintre, en avril 2003. L’émission retrace notre aventure pour tenter de retrouver le Rougequeue à front blanc lors de son séjour hivernal subsaharien.
Ambiance de la Savane africaine à proximité d’un village. On entend un Calao à bec rouge (dès 0’02) puis le premier cri d’une femelle de Rougequeue à front blanc (dès 0’07). Un Coucal du Sénégal se mêle au concert (0’28). Au second plan, on entend les beuglements d’un troupeau de bœufs mêlés à la voix de leur gardien et des cris d’enfants (dès 0’05).
.A l’approche du village de Rone des enfants viennent m’accueillir ... Dialogue avec ces enfants autour du Rougequeue à front blanc.
Il fait jour depuis seulement deux heures et la chaleur est déjà vive dans la Savane à proximité du village de Bandia. Un Calao à bec rouge rempli l’espace sonore avec son chant rythmé et puissant (dès 0’01). Des cris grinçants et perçants du Merle métallique à longue queue se mêlent au concert (dès 0’08), suivis du chant étrange du Coucal du Sénégal (dès 0’12) : un chant étouffé, s’accélérant et légèrement descendant. Plus loin, une Fauvette passerinnette prépare son retour en Europe en émettant un chant encore hésitant (dès 0’25 et surtout 0’35).
Cette séquence commence par le cri d’un Pouillot de Bonelli et est suivie de son imitation par le Rougequeue à front blanc. La cohabitation étroite de ces deux espèces durant leur séjour hivernal explique la fréquence de cette imitation dans le répertoire de nombreux Rougequeues à front blanc
Ambiance lors du recensement effectué avec le Gràfb (Groupe Rougequeue à front blanc) de La Chaux-de-Fonds. 5h50 : un nouveau Rougequeue à front blanc (le 3ème du matin) chante devant nous. C’est un mâle très répétitif, avec un répertoire peu inventif et des phrases très courtes. L’enregistrement commence par le chant d’une Fauvette à tête noire mêlé à celui d’une mésange noire (dès 0’01). La première strophe du Rougequeue à front blanc apparaît dès la 3ème seconde. Au second plan, on perçoit les cris d’une Corneille noire et d’une Mésange charbonnière.
Il est 03h15, le 18 juin 2024. Quelques gouttes de pluie commencent à tomber ... On entend le bourdonnement des moustiques qui harcèlent le preneur de son (dès 0’01). Dès la première phrase du Rougequeue à front blanc, on entend une imitation d’un sizerin flammé (boréal) (0’07). Tout en chantant, le mâle fait inlassablement le tour de son territoire en se posant successivement au sommet des pins qui le délimitent. Mais quand donc se reposent les oiseaux nichant durant l’ensoleillement estival arctique ?
Dans cette réserve, le sol sablonneux est si aride que seules quelques espèces végétales et animales peuvent y survivre. Parmi elles, le Rougequeue à front blanc qui sert d’emblème à ce Parc national. Dans cet extrait, nous pouvons entendre deux mâles qui se répondent, le premier (dès 0’02) et le second, au second plan (surtout à partir de 0’12). Seul un Pipit des arbres leur emboîte le pas (dès 0’04).
Ambiance de Carélie au sud-est de la Finlande où cohabitent de nombreuse espèces aviaires. Dans cette séquence, nous pouvons entendre un Rougequeue à front blanc (dès 0’03), un Merle noir (dès 0’05), un Gobemouche nain (0’14, 0’35 et 0’53), un cri de Chevalier aboyeur ou une imitation par le Rougequeue à front blanc (0’13) ?, des Grives mauvis (surtout à partir de 0’29), des cris de Gobemouche gris (surtout à partir de 0’22), un Pipit des arbres (à partir de 0’39), une Mésange boréale (à partir de 0’45). Enfin, deux espèces présentes, mais à peine audibles dans cet enregistrement, un Pouillot siffleur et un Serin cini.
Dans la région des lacs, en Carélie du sud, le Coucou est une réelle menace pour les nichées du Rougequeue à front blanc. Cette séquence illustre le lien évolutif entre les deux espèces concernées, le parasite et sa victime, le premier cherchant de nouvelles astuces pour abuser l’hôte et le second mettant au point de nouvelles parades pour y échapper. C’est le Pinson des arbres que l’on entend en premier (0’02) puis le Coucou gris (0’04) et enfin le Rougequeue à front blanc (0’06). Au milieu de la séquence, on entend l’arrivée bruyante du vol d’une petite troupe de Cygnes chanteurs (0’30) qui viennent se poser sur le lac.
Dans cette séquence enregistrée à l’aube, on peut entendre plusieurs Rougequeues à front blanc qui se répondent. Sont également présents: un Rougequeue noir en second plan (dès 0’03), un chant de Chouette hulotte (dès 0’06), un Coucou gris (dès 0’12) puis une femelle Coucou et son cri d’excitation (0’56).
La séquence débute par le chant d’un Rougequeue à front blanc en premier plan (dès 0’02) et une Grive draine au second (dès 0’01). Un femelle de coucou produit son gloussement d’excitation (0’10) et un chevreuil se met à aboyer (dès 0’17). Au moins deux autres Rougequeues à front blanc répondent au soliste en arrière-plan. Au loin, à peine audible, le clocher de l’église du village de Loèche (dès 0’15).
Séquence avec plusieurs Rougequeue à fronts blanc (au moins 3 différents). Présents également, un pic noir (plusieurs martèlements dès 0’17), un Coucou gris au loin (dès 0’20). On entend des imitations dans le chant d’un Rougequeue à front blanc : celle d’une Mésange noire (0’21) puis celle d’une Hirondelle rustique (0’27 et 0’34), celle d’une Mésange huppée (0’36) et un début de chant de Pouillot fitis (1’11). Au second plan, on perçoit le chant d’un Torcol fourmilier (0’21) et durant toute la séquence, le chant d’une Grive draine.
La matinée se poursuit avec un Rougequeue à front blanc en premier plan (dès 0’02). Il est accompagné par deux Monticoles de roches (dès 0’04), un couple de Coucous gris (chant et cris d’excitation de la femelle, dès 0’06), un Rougequeue noir (au loin 0’12) un Torcol fourmilier (1’13) et un Troglodyte mignon (au loin) (1’16).
Cette séquence présente les introductions les plus répandues des Rougequeues à front blanc qui fréquentaient la forêt incendiée de Loèche en 2006. La variété de ces introductions laisse supposer que cette population était composée d’individus provenant d’origines différentes et que le site particulier qui s’est reconstitué quelques années après l’incendie les a particulièrement attirés.