5 novembre 2022 : Les Marais de Sionnet, réservoirs de vie

Nous nous retrouvons dans une magnifique nature arrosée par la pluie battante de la veille et sommes accueillis par le chant d’un Grimpereau des jardins et les cris du Pouillot véloce et d’un petit groupe de Corneilles noires. La Seymaz, rivière 100% genevoise, est remplie d’une eau vivifiante et sera le fil rouge qui nous mènera à l’un des “hot spots” de l’ornithologie du canton. En entamant notre parcours, nous observons des Mésanges bleues et charbonnières, actives dans les haies vives. Les Rougegorges familiers sont en nombre et poussent leurs petits cris typiques. Plus loin, quelques Etourneaux sansonnets rompent le silence en discutant fort dans les grands arbres ornés de boules de gui. Quelques Grives litornes y jacassent également.

Pic épeichette mâle - Photo : C. Faucogney

Lors d’un instant de pause, le groupe s’émerveille de la présence d’un Pic épeichette mâle, qui semble s’affairer en toute quiétude, malgré la courte distance qui nous sépare.

Dans les haies indigènes, le Troglodyte mignon pousse ses cris inquiets, auxquels un Verdier d’Europe et quelques Pinsons des arbres restent indifférents. Le Pic épeiche mâle nous fait honneur et se laisse admirer quelques instants sur une branche nue.

Nous poursuivons le long de la rivière et notons que les colombidés ne sont pas en reste ! Une Tourterelle turque est posée sur un fil électrique, tandis que quelques Pigeons ramiers passent en vol et un Pigeon colombin pousse son “hou hou hou” lancinant.

Juste avant le Pré de l’Oie, une dizaine de Grives musiciennes glanent quelque nourriture au sol, tandis que le Râle d’eau pousse son cri tonitruant. Un Rougegorge familier chante au-dessus d’un imposant buisson de ronces.

L’étang des Creuses foisonne de vie ! Canards souchets, Sarcelles d’hiver et Canards colverts batifolent gaiement, sous l’œil attentif de deux Hérons cendrés, perchés sur les poteaux de bois. Dans ce spectacle grandiose et animé passe la discrète Gallinule poule-d’eau, qui pépie à l’orée des roseaux. Quelques Foulques macroules cancanent dans le canal et un Faisan de colchide mâle vole élégamment de l’ancien Marais de Sionnet à la friche proche.

Nous continuons en direction du Pré de la Donnaz, sous le sifflement de quelques Bruants des roseaux qui semblent se balancer dans les roseaux. Nous tournons en direction de Jussy et levons un Pipit, vraisemblablement le farlouse, posé dans le champ. Quelques Corbeaux freux croassent et deux Choucas des tours passent dans le ciel.

Arrivés de l’autre côté de l’étang des Creuses, nous assistons à une expérience saisissante : pas moins d’une vingtaine de Bécassines des marais vole au-dessus de nous et finit par atterrir au bord de l’étang. Quelle joie de pouvoir prendre le temps de les observer au télescope ! Deux Tariers pâtres rodent aussi dans les parages et quelques Alouettes des champs crient en décollant, sous le regard d’un Faucon crécerelle qui pratique le vol dit “du Saint-Esprit”.

Plus loin, une Buse variable passe, silencieuse, tandis qu’un important groupe de Goélands leucophées profitent des courants thermiques et dessinent des cercles, en chantant comme si on était en bord de mer. Un contraste charmant que le Chardonneret élégant qui se tient sur une cardère ne semble pas saisir. L’issue de notre promenade est mise en valeur par la présence d’une Bergeronnette des ruisseaux.

La région a une nouvelle fois tenu sa promesse en nous dévoilant moult richesses. Un grand merci à toutes et à tous pour ces moments précieux !


Photos ci-dessus : Rougegorge familier, Canards souchets, Etourneau sansonnet et Pic épeichette (©C. Faucogney), Canards colverts (©J.-P. Ziegenhagen)

Précédent
Précédent

Réponses à notre son et à notre photo mystères n° 36

Suivant
Suivant

16 octobre 2022 : La Champagne genevoise