A l’écoute du Rougequeue à front blanc
Rougequeue à front blanc sur son poste de chant. Photo Jonathan Guillot
Un site idéal pour le rougequeue à front blanc. Photo André Bossus
La météo capricieuse de ce lundi 1er mai n’est pas parvenue à décourager les 8 participants inscrits à cette sortie matinale. Les pluies glaciales de la nuit nous ont tout au plus contraints à retarder le rendez-vous initial ! C’est ainsi que nous partons du cimetière de Vandoeuvres pour recenser tous les rougequeues à front blanc sur un périmètre d’un peu plus d’1km2. Tandis que les dernières gouttes d’eau tombent sur le parking, force est de constater que les deux mâles habituels ont déserté les lieux cette année. En approchant le verdoyant parc de la mairie, les premières notes caractéristiques du front blanc retentissent pour notre grand plaisir. Invisible dans le dense feuillage des grands chênes il est aussitôt suivi par un autre mâle à proximité. Nous pouvons ainsi comparer leurs introductions respectives et mettre en évidence les particularités individuelles de leur chant. La balade se poursuit. Un troisième puis un quatrième individu se signalent un peu plus loin. Pour la première fois, l’un d’eux est bien visible : il occupe un site presque idéal pour l’espèce: végétation ouverte, un ou deux arbres élevés comme poste de chant, sol nu par endroits, jardin potager pour la chasse des invertébrés, enfin de nombreuses cavités pour y nicher. Le maître des lieux nous offre un aperçu de son talent d’imitateur : il intègre notamment dans la partie variable de son chant des strophes de pouillot véloce, de grimpereau des jardins, de martinet noir et de pouillot de bonelli. A l’approche du terrain de golf, 4 nouveaux individus sont observés. Ce milieu pourtant pauvre en biodiversité les attire surtout pour les grands espaces bordés de conifères élevés et son herbe rase. C’est en gagnant le chemin du Paradis (belle conclusion !) que le dernier chanteur nous attend.
En résumé, une belle matinée à l’écoute du chant des fronts blancs. Au total, les 9 chanteurs recensés confirment une fois de plus que les riches propriétés de cette partie du canton restent bien un lieu privilégié pour la reproduction de l’espèce.