Bird Race 2023 : Compte-rendu de l’équipe « Genevois rien »

Organisée par BirdLife Suisse, la Bird Race est chaque année une aventure formidable ! Christine Jaggy, André Bossus et Alain Barbalat, les 3 gobgiens de l’équipe « Genevois rien », s'en sont donné à cœur joie. Un grand merci à nos sponsors pour leur soutien précieux !

Lever du soleil sur les hauteurs de Sainte-Croix - Photo : Christine Jaggy

Cette année, d’un commun accord, notre équipe décide que le train et la marche seront ses moyens de déplacement. Le point de départ de notre course est le Jura sur les hauteurs de Sainte-Croix (VD). Vendredi soir, après un bon repas au gîte, nous sortons nous balader sous l’éclairage d’une belle lune presque pleine et nous entendons le chant du premier oiseau de notre liste, la Chouette hulotte.

Samedi 6h30, nous avons deux heures devant nous et projetons de partager ce temps en passant la première heure dans les pâturages boisés, la seconde à la descente à la gare de Sainte-Croix. Ainsi, nous voilà repartis à la conquête des oiseaux et le premier qui se manifeste est le Grand Corbeau.



De pâturages en petits bosquets, nous percevons des petits cris : ceux du Rougegorge familier, d’un couple de Bec-croisé, du Roitelet huppé, de 5 paridés, du Troglodyte mignon, de la Sittelle torchepot, du Bouvreuil pivoine, de pipits, du Pinson des arbres et de la Buse variable. Tout à coup, des cris d’alerte de quelques Grives draines nous font sortir d’un sous-bois… c’est un Épervier qui chasse. Puis peu après, un Faucon crécerelle ! Le temps passe trop vite et nous devons nous rendre à la gare. Lors de la descente, aux alentours d’une ferme, ce sont des Pigeons ramiers et bisets, des Hirondelles rustiques, le Rougequeue noir et des Moineaux domestiques que nous pouvons observer. Cheminant sur la route en amont de laquelle il y a une grande hêtraie, nos cœurs pétillent de joie d’entendre le Pic mar, puis la Chevêchette d’Europe, ainsi que le Grimpereau des bois. Suivront le Geai des chênes et le Pic épeiche. En aval, en lisière, ce sont les cris du Gobemouche noir et du Pouillot véloce qui nous font tourner la tête. Nous arrivons presque à Sainte-Croix, la liste s’allonge encore avec la Corneille noire, la Pie bavarde, la Bergeronnette grise, l’Hirondelle de fenêtre et le Merle noir. Il est 8h36 et le train nous emmène à Yverdon pour notre deuxième « spot » d’observation. Déjà 36 espèces figurent sur notre liste !

Le deuxième point d’observation est situé à l’embouchure du Mujon. Site prometteur pour nous avec sa revitalisation, la forêt alluviale, le lac et ses rives. En y arrivant, quelle surprise de voir voler dans les roseaux du Mujon une Fauvette grisette. Arrivés au lac, bien sûr nous sortons la longue vue pour observer tous ces oiseaux aquatiques :  6 anatidés dont la Sarcelle d‘été et le Garrot à œil d’or. Le Grand Cormoran, le Petit Gravelot, 4 scolopacidés, dont le Courlis cendré et le Chevalier arlequin. Le Martin-pêcheur s’ajoute à notre liste. Puis 4 laridés, dont quelques Guifettes noires loin au large. Le Héron cendré, la Grande aigrette, les Grèbes castagneux et huppé. La Gallinule Poule d’eau et la Foulque macroule. Poursuivant le long de la rive sur la promenade Hainard, du côté lac, ce sont les Hirondelles de rivage qui chassent à raz de l’eau. Puis, c’est la forêt qui nous fait découvrir les 8 espèces suivantes : le cri d’un Pic épeichette, celui du Gros-bec casse-noyaux, d’un Grimpereau des jardins et celui de la Fauvette à tête noire. Nous pouvons observer le vol typique du Gobemouche gris qui chasse, le Verdier d’Europe, le Chardonneret élégant et l’Étourneau sansonnet. Voilà 33 espèces de plus à notre liste ! Mais comme nous projetons de piqueniquer sur notre troisième lieu d’observation, il est temps pour nous d’aller à la gare d’Yverdon pour prendre le train en direction de Chavornay.

Arrivés à la réserve naturelle du Creux de Terre à Chavornay, nous prenons le temps de nous restaurer dans le premier observatoire (la tour). Nous ne sommes pas seuls à avoir faim… un jeune Busard des roseaux vient planer juste au-dessus de la cime des roseaux à la recherche d’une proie ! Du haut de la tour, nous pouvons voir jusqu’à 4 Cormorans pygmées qui hantent la Suisse romande depuis une quinzaine de jours, le Fuligule morillon. Nous entendons aussi le Râle d’eau. En nous dirigeant vers le second observatoire, nous guignons sur l’étang des pêcheurs. Là, posés sur une grosse branche partiellement immergée, se trouvent une Aigrette garzette et un Héron garde-bœufs. Arrivant au second observatoire, c’est en vol que nous apercevons le Héron pourpré. Suivent le Chevalier culblanc, le Fuligule milouin, le Canard souchet et un magnifique Bihoreau gris juvénile. Sur le chemin du retour, ce sont la Bergeronnette printanière, la Linotte mélodieuse et un Tarier des prés posé sur un tournesol. À Chavornay, un Milan royal tourne au-dessus du village et une Tourterelle turque est posée sur une grue de chantier proche de la gare. Elle est la seizième espèce supplémentaire de cette troisième étape.

Pour notre dernier lieu d’observation, nous nous rendons à la Réserve des Grangettes. Il y a là la tour et les palissades d'observation pour les oiseaux aquatiques. Du haut de la tour, nous inspectons les milliers d’oiseaux qui se tiennent entre la roselière et les enrochements pour trouver quelques espèces encore non recensées. Bingo ! Sur l’eau, le Harle bièvre et plus au large, l’Eider à duvet. Au pied de la tour, une Rousserolle effarvatte fait des allers-retours dans les roseaux, en compagnie d’un Martin-pêcheur particulièrement coopératif. Vers les palissades, pas de nouvelles espèces d’oiseaux, mais une couleuvre à collier et une couleuvre tessellée qui se chauffent au soleil. Nous allons dans la forêt riveraine à la nuit tombante et le Roitelet à triple bandeau se fait encore entendre. Alors que nous discutons avec une autre équipe, c’est le Pic vert qui vient nous rire au nez. Pour finir, une quinzaine de Mésanges à longue queue rejoignent leurs dortoirs, tout comme quelques Corbeau freux, qui seront notre dernière espèce recensée. Ainsi, notre journée s’achève donc avec 92 espèces.

Photos et texte : Christine Jaggy, André Bossus et Alain Barbalat

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