Réponses à notre son et à notre photo mystères n° 40

Il s’agit de cris d’un Chevalier guignette (Actitis hypoleucos), émis à terre ou en vol. Les chevaliers guignettes ne sont pas avares de leurs cris et c’est souvent grâce à eux qu’on les repère.

Les cris en début de séquence sont de simples cris de ralliement. En fin de séquence, on peut entendre des cris plus incisifs et plus longs : ils indiquent que l’oiseau est inquiet (cris d’alarme).

Cet oiseau est relativement commun au bord de nos lacs, de nos cours d’eau et de nos étangs. Il fréquente les plages, les grèves et les berges enrochées. En Suisse, le nombre de nicheurs a connu une importante baisse depuis le début des années 90, avant de connaître une belle reprise depuis 2010, surtout grâce à la revitalisation de certains secteurs de cours d’eau majeurs comme ceux du Rhône, de la Reuss, du Rhin et de l’Inn.

Sonagramme = empreinte du son de l’enregistrement

 

L’image à identifier

Photo : Pascal Marti

Il s’agit du Gobemouche noir (Ficedula hypoleuca), reconnaissable à la tache alaire blanche en tous plumages, ressortant bien sur des ailes sombres. La queue est finement bordée de blanc. Les mâles en plumage nuptial sont de couleur noire, tandis qu’en automne, leur plumage devient brunâtre mais un peu plus foncé que les femelles et les jeunes, qui sont de couleur carrément brune.

Les mâles gardent généralement la racine de la queue plus noire et non brune comme c’est le cas sur l’individu de la photo.

Le décrochement visible sur la frange blanche des rémiges tertiaires (comprend la marche d’escaliers blanche sur le liseré blanc visible sur les trois plumes qui recouvrent l’aile une fois fermée) indique que c’est un jeune de l’année. Un adulte aurait aussi un liseré blanc mais sans décrochement. 

Le Gobemouche noir ne niche plus dans notre canton depuis la fin des années 90. Genève se situe en-dessous de la marge sud-ouest de son aire de répartition.

En Suisse, il subit les effets négatifs du réchauffement climatique, qui induit la modification des dates d’éclosion de certaines chenilles de lépidoptères dont il nourrit ses jeunes. Pour parer à ce manque de nourriture, il revient plus précocement (8 à 10 jours en moyenne) pour nicher, mais cette adaptation ne semble plus suffire au renouvellement de sa population.


Dès la mi-août, on peut les voir un peu partout dans les arbres et les buissons de plaine, mais également de montagne. Leurs cris incessants attirent le regard et permettent de facilement les identifier. Les Gobemouches noirs passent l’hiver en Afrique, au sud du Sahara.     

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