La migration au col de Bretolet - 14 septembre 2024
Disons-le d’emblée, cette sortie n’a pas été celle à laquelle on s’attend pour un 14 septembre. Le but de visiter la station de baguage maintenue par Vogelwarte au col de Bretolet, au fond du Val d’Illiez (VS), n’a pas été atteint. La faute à la neige qui est tombée en abondance la veille. Mais reprenons depuis le début. Quatre participantes motivées et leur guide se retrouvent à Champéry vers 8h30, puis montée en voiture sur la route de Barmaz, point de départ de l’excursion, direction col de Bretolet par l’arrête de Berroi. Déjà sur le parking les sapins enneigés rendent le décor magnifique mais très silencieux. En montant nous entendons Mésanges noires, Pinsons des arbres, Grands corbeaux, Pouillots véloces, et nombre de Roitelets huppés, les plus actifs. Quelques Buses variables commencent leur migration vers le sud.
Le départ dans un cadre enchanteur pour un 14 septembre (à gauche) - Photo : K. Loizeau
Le but inaccessible le jour de l’excursion, le col de Bretolet (à droite) au fond du Val d’Illiez (à droite) - Photo : Ch. Keller
Au milieu d’une clairière, une grande, très grande silhouette nous survole à basse altitude, un Vautour fauve. La montée se poursuit, avec un espoir que les nuages accrochés sur les Dents du Midi et les Dents blanches soient poussés par le vent qui commence à se lever. Quelques rayons de soleil nous réchauffent temporairement. Peu après la Croix d’Increne, un Aigle royal de première année joue au cerf-volant, restant sur place pendant quelques minutes, nous laissant le temps de l’admirer. Deux Busards des roseaux mâles passent rapidement. Le temps se couvre, le vent forcit, la neige devient de plus en plus épaisse avec l’altitude, atteignant 30 à 50 cm dans les congères en formation ! Nous tentons de rejoindre le col de Cou pour s’abriter vers la cabane en construction. Vent et neige soulevée rendent les observations difficiles, quand un Gypaète barbu nous survole à quelques dizaines de mètres, permettant une très belle observation, une première coche pour deux participantes. A quelques dizaines de mètres sous le col, nous renonçons à atteindre et le col et la station de baguage (dont les filets ont été descendus au cours des trois derniers jours à cause du mauvais temps), vaincus par le blizzard. Nous rebroussons chemin, et identifions un Milan royal, des Bouvreuils pivoines et, juste avant de manger une tarte aux myrtilles bien méritée à Barmaz, des Tariers des prés. Finalement un total de 21 espèces identifiées et une équipée contente des belles observations de trois des grands rapaces des Alpes.