Réponses à notre son et à notre photo mystères n° 39
Il s’agit du chant imitatif et des cris de la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio). Avare de son chant, cette espèce se reconnaît d’abord par son plumage et à son allure de rapace miniature. Souvent émis en sourdine, il a de quoi surprendre : variable à l’extrême, la phrase comprend des cris, des gazouillis et surtout des imitations formées de motifs empruntés à d’autres espèces comme les mésanges, les rousserolles et les alouettes.
A l’inverse, ses cris sont incessants et ils traduisent l’inquiétude ou l’alarme près du nid. Ils rappellent ceux du Moineau friquet.
Sonagramme = empreinte du son de l’enregistrement
L’image à identifier
Photo : Jean-Daniel Macherel
Il s’agit de la Grive litorne (Turdus pilaris), reconnaissable à sa calotte et à sa nuque grises. Les deux sexes sont semblables. Le dessous du corps est densément tacheté. La gorge et la poitrine (pas visibles sur le médaillon) sont jaunes roussâtres. Les couvertures sont brunes. C’est la plus colorée de nos grives. En vol, on la reconnaît à sa longue queue, son croupion gris clair et au dessous de ses ailes très clair, que seule la Grive draine possède. Elle vit souvent en petites troupes bruyantes dans divers milieux, allant des bois de feuillus et mixtes assez clairs, à des prés avec bosquets, des parcs et des jardins.
Originaire de Sibérie, cette grive a colonisé une grande partie de l’Europe centrale au cours du XXème siècle. En Suisse, cependant, les nicheurs se font de plus en plus rares depuis le début des années 2000 et les causes de cette raréfaction ne sont pas connues. C’est lors des migrations et en hiver que l’on a le plus de chances de la rencontrer.