Réponses à notre son et à notre photo mystères n° 50

Il s’agit de l’Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) qui possède d’étonnantes facultés vocales. On peut l’entendre en toutes saisons, en cœur ou en solo. Son chant est un mélange de sons grinçants, de cliquetis, de gargouillis, associés à des bruits divers. Il est particulièrement doué pour les imitations d’autres espèces, parmi lesquelles figurent en bonne place la Buse variable, la Chouette hulotte et le Loriot d’Europe. Il produit également toutes sortes de bruits de machines, et même la sonnerie du téléphone portable. Parmi les sons qui le trahissent, citons les claquements de bec et les glissandi (montants ou descendants) que l’on peut entendre ici au milieu de la séquence.

Dans l’extrait ci-dessous, nous entendons quelques chanteurs puis en fin de séquence, un dortoir composé de plusieurs centaines d’individus.

Sonagramme = empreinte du son

Les Étourneaux sansonnets ne sont pas tous migrateurs, même si une grande quantité d’entre eux vont partir plus au Sud. On parle de « migrateurs partiels » car leur comportement dépend de leur origine géographique : les populations d'Europe du Nord et de l'Est migrent vers le sud pour l'hiver, tandis que celles d'Europe de l'Ouest et du Sud sont majoritairement sédentaires. Les étourneaux des zones urbaines tendent également à rester sur place. Chez nous, une part importante de la population se dirige vers la Méditerranée ou la péninsule ibérique.

 

L’image à identifier

Merveilleuse Tourterelle des bois - Photo : Michael Gerber

Il s’agit de la Tourterelle des bois (Streptopelia Turtur), facilement repérable à sa silhouette élancée, sa longue queue avec une tache blanche et surtout les taches rayées de noir et blanc sur les côtés du cou. Les adultes ont un dos roux tacheté de noir, une poitrine rosée, des pattes rouges et un bec noir. Comme on peut le voir sur la photo, l’œil est de couleur rouge orangé et est entouré d’une zone de peau rose-pourpre (ou rouge).

Autrefois répandue en Europe et en Suisse, ses effectifs ont subi un recul dramatique, qui a amené l'espèce sur la liste rouge internationale. En Suisse, on ne trouve plus que 100 à 200 mâles chanteurs. La plus grande menace pour les Tourterelles des bois est la perte de paysages cultivés proches de la nature. L'agriculture intensive ne laisse pratiquement plus d'habitats adéquats pour la nidification et la recherche de nourriture.

Genève porte une responsabilité particulière pour cette espèce en Suisse et des mesures sont prises en étroite collaboration avec les agricultrices et agriculteurs locaux. La Tourterelle des bois profite notamment des Surfaces pour l’Avifaune (SAVI), formées de végétation de type jachère (semis de plantes sauvages).

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