Sortie aux Teppes de Véré
Photo Yolanda Fuertes
Pour cette belle matinée d'écoute et d'observations de chants d'oiseaux, 15 participants se sont retrouvés à la Plaine munis de leurs jumelles (c'est la meilleure manière d'écouter et de retenir les chants !)
La traversée du village nous permet d'identifier plusieurs chanteurs familiers, qui affectionnent particulièrement les agglomérations humaines : Rougequeue noir, Merle noir, Serin cini et Moineau domestique.
L'entrée en forêt est saluée par le chant explosif du Troglodyte mignon et celui, rythmé du Pouillot véloce. Celui du Rougegorge familier, comme à son habitude, mérite que l'on s'y attarde. Ses strophes variées et défiant toute description demandent quelques explications. Soudain, deux chanteurs attirent l'attention:
la Fauvette à tête noire, avec sa strophe flûtée et enjouée et la Grive musicienne qui répète inlassablement ses motifs.
En gagnant l'embouchure de l'Allondon, plusieurs ritournelles nous accompagnent: celles de la Mésange charbonnière, de la Mésange bleue et du Pinson des arbres.
Le bord du Rhône et ses étangs nous permettent de découvrir de nouvelles espèces: Foulques macroules, Nettes rousses, Harles bièvres etGrande aigrette.
Un long et puissant tambourrinage attire notre attention : est-ce celui du Pic épeiche ou celui du Pic noir ? Quelques minutes plus tard la réponse est sans équivoque avec les cris d'appel lancés par ce dernier.
Un nid de Milan noir est repéré sur un arbre en haut des falaises, mais cette observation est bientôt détournée par un appel qui suscite la curiosité de chacun : une série de sons perçants et nasillards : pas de doute, c'est le Torcol fourmilier, dont le chant nous parvient du Moulin-de-Vert, de l'autre côté du Rhône. Nous sommes toutes oreilles dirigées vers la source de ce chant qui se répète de manière totalement aléatoire. Va-t-il se montrer ? Le mimétisme parfait de cet oiseau discret ne nous laisse souvent peu de chance de le voir. Et soudain, en gagnant les Teppes de Véré, c'est le coup de chance inespéré : un autre torcol, nous attend perché sur une branche bien en vue. Est-ce la femelle (sa voix plus ténue et comme en sourdine pourrait nous le faire penser) ou un autre mâle ? Toujours est-il que cette observation restera longtemps dans les mémoires de chacun.
Les Teppes de Véré conviennent bien aux oiseaux affaiblis par une longue migration: ils y trouvent l'abri et le couvert : c'est ici que nous entendons les strophes mélodieuses du Pouillot fitis arrivé tout récemment.
Il est temps de remonter vers Russin où nous attend un sympathique apéro préparé par une habitante, membre de notre association.
Le retour à La Plaine nous permet d'ajouter quelques espèces à la liste journalière: Bergeronnette grise, Sittelle torchepot, Mésange à longue queue, Grimpereau des jardins, Chardonneret élégant, Etourneau sansonnet.
A midi, nous nous quittons, comblés par cette belle matinée printanière.