Visite de colonies artificielles d'hirondelles de rivage 22 juin 2015

L'hirondelle de rivage, dépendant de "veines" de sable pour sa nidification, se fait de plus en plus rare en Suisse. Naturellement, elle creuse des galeries dans les berges sablonneuses des rivières et des fleuves régulièrement érodées. Ces sites sont devenus très rares en Suisse. Cette petite hirondelle dépend donc de plus en plus de l'homme pour trouver son habitat, en s'installant dans les gravières. Une fois leur exploitation terminée, ces gravières sont remblayées et de grandes colonies peuvent disparaître en quelques coups de pelle mécanique. Entre 4 et 5000 couples nichent encore en Suisse, dont 464 à Genève (2001). L'hirondelle de rivage fait partie des 50 espèces prioritaires de Suisse.

Plusieurs types de falaises artificielles ont été testés afin de soutenir les populations d'hirondelles de rivage, avec un succès variable. Depuis quelques années, un type de de butte sablonneuse mis en place dans le canton d'Argovie fonctionne particulièrement bien.

Le GOBG a participé à une visite dans le canton d'Argovie, en compagnie des responsables de ces projets, de membres de la DGNP et de l'ASPO, afin de visiter 3 sites artificiels occupés par ces hirondelles. Des buttes, en forme de tronc de pyramide, constitué d'un sable avec une granulométrie bien précise, ont été installées en plusieurs endroits de Suisse (5 en tout) et ont tout de suite été adoptées par les hirondelles. Une de celle-ci, à Stetten, installée en 2011 et réaménagée en 2015,  compte plus de 400 couples, soit la plus grande colonie de Suisse (voir photo).

Suite à cette visite, le GOBG va évaluer les possibilités de transférer cette méthode au canton de Genève, afin de soutenir la population genevoise qui subsiste dans les gravières.

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Pose de nichoirs à hirondelles