Un automne à Sionnet - 11 novembre 2023

Décidément, le site de Sionnet ne cessera pas de nous surprendre ! C’est comme si la Seymaz regorgeait d’énergies positives inépuisables, contribuant ainsi à créer sans cesse de formidables moments d’observation. Mais la palme revient sans nul doute à la motivation contagieuse de la formidable équipée !

En marche, avec un soleil généreux - Photo : Jacqueline Gremaud

Sur le parking, où crient quelques Mésanges charbonnières, un Geai des chênes et quelques Corneilles noires en vol, tout semblait prêt. C’est comme si le rideau de pluie battante qui sévissait encore une heure auparavant s’était levé, laissant place à l’acte I de cette matinée, accompagné du chant d’un Troglodyte mignon et d’un Rougegorge familier.

Nous longeons “notre” rivière genevoise et apercevons quelques Pinsons des arbres et un Merle noir qui disparaît dans le talus. Sur une zone nue, la pluie a rempli une petite dépression. Autour de cette mare, une élégante Bergeronnette des ruisseaux semble vouloir se faire la plus légère possible, tant la boue y est tenace. Nous l’observons quelques instants avant qu’elle ne s’envole à travers champs, rejoignant un autre individu, que nous aurons l’occasion de bien admirer.

Le cri d’un Grimpereau des jardins attire notre attention. Il parcourt le tronc d’un arbre à la recherche d’insectes. Courageux petit oiseau !

Dans un ciel bleu dansent des nuages violets, que transperce une escadrille d’Étourneaux sansonnets. Ils sont poursuivis par un Épervier d’Europe ; le spectacle est saisissant ! Le rapace finit sa course dans le bosquet, sans nous laisser savoir s’il a réussi à capturer une proie.

Le cri plaintif de Tarins des aulnes nous fait lever le nez. Deux individus tombent sur de hautes branches et se laissent observer facilement. Nous poursuivons notre route, à l’affût du moindre petit oiseau brun qui fait bouger les feuilles fragiles des haies. Un groupe de Moineau domestiques se fait remarquer. Deux Fauvettes à tête noires jouent dans les branchages. Juste à côté, une Grive Mauvis nous émerveille. Une grande première pour la plupart des participants ! Sa cousine la Grive draine sera repérée quelques instants plus tard, haut dans un arbre. Ses cris la trahissent. Avant notre arrivée au Marais de Sionnet, un Pipit farlouse siffle dans un arbre avant de survoler un champ de brassicacées.

Les Pigeons ramiers sont en nombre dans la région - Photo : Yoan Ziegenhagen

Quelques Canards colverts cancanent à notre arrivée au Marais, tandis que des Tariers pâtres jouent à cache-cache dans les molènes d’une friche. Nous y trouverons aussi un Chardonneret élégant. Sur l’eau, une foule de Canards chipeaux basculent en avant et en arrière, sous l’œil attentif des Hérons cendrés immobiles. On entendra les gloussements de la Gallinule poule-d’eau, tandis que dans le ciel vole un Pie bavarde et passe un Pic épeiche. Le Faucon crécerelle nous partage son vol du Saint-Esprit, tandis qu’une Mésange bleue crie dans les roseaux.

Soudain, tous les canards s’envolent, accompagnés d’une dizaine de Bécassines des marais. C’est la panique quelques instants, puis tout le monde disparaît dans les points d’eau ou les herbes vertes.

A la recherche du Bruant des roseaux - Photo : Jean-Paul Ziegenhagen

L’eau est abondante aux abords de la passerelle ! - Photo : Jacqueline Gremaud

Le chemin du retour nous permettra encore d’observer un vol impressionnant de quelques 200 Pigeons ramiers, un timide Pouillot véloce repéré grâce à son délicat “uit”, une brave Hirondelle rustique retardataire qui file au ras de la végétation, sous les cris d’un Râle d’eau.

Buse variable discrète parmi le feuillage - Yoan Ziegenhagen

Les Corbeaux freux glanent des vers sur le sol nu d’un champ, tandis que les Alouettes des champs virevoltent comme des drapeaux au vent. Finalement, un Bruant des roseaux est repéré mais s’envole, avant que l’équipe puisse le mettre dans les jumelles. Zut ! Une prochaine fois.

Un jeune participant repère une Buse variable, passée inaperçue par le reste des observateurs. Elle était au pied d’un arbre, dans un petit bosquet, sans doute à l’affût d’un micromammifère. La promenade se termine avec le cri de quelques Choucas des tours et celui du Pic vert.


Nous nous quittons avec du baume au cœur et de quoi entamer la fin de la semaine avec beaucoup d’optimisme !

Merci beaucoup à cette belle équipe et merci aux oiseaux !

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