Réponses à notre son et à notre photo mystères n° 41

Il s’agit de cris d’une Mésange nonnette (Parus palustris), suivis de deux exemples de chant. La nonnette est vive et bouge constamment en émettant de petits cris explosifs : pistié pistié, psit dédédédé… .

Ce sont les repères les plus fiables pour la détermination, car le chant est beaucoup moins fréquent et elle ne l’émet que de janvier à mai. Chaque individu possède de nombreuses variantes de chant et il n’est pas rare de l’entendre imiter d’autres espèces de mésanges, notamment la Mésange charbonnière.

Sans être abondante, cette mésange est sans doute davantage présente qu’il n’y paraît. Ses mœurs relativement discrètes expliquent cette impression. A Genève, elle fréquente les bois feuillus, frais et humides. Elle semble être en léger déclin depuis cette dernière décennie et compte parmi les espèces à surveiller.  

Sonagramme = empreinte du son de l’enregistrement

 

L’image à identifier

Il s’agit du Pipit farlouse (Anthus pratensis), qui traverse en nombre le ciel de nos contrées depuis le mois de septembre et jusque tard en novembre.

Les pipits forment un groupe homogène, bien reconnaissables à leur taille, leur comportement et leur apparence. Cette dernière se caractérise par une teinte générale brune et le dessous souvent fortement rayé de lignes sombres. Par contre, les espèces du groupe se ressemblent à tel point que leur détermination n’est pas toujours facile. Le Pipit farlouse se distingue des autres espèces voisines par les caractères suivants : le dessus est brun verdâtre ou roussâtre assez foncé. Les flans jaunâtres sont bien marqués de stries foncées et épaisses. Les sourcils, en revanche, sont peu marqués par rapport à ceux des Pipits des arbres et des Pipits spioncelles. Les pattes sont claires. Enfin, il possède des stries noires bien visibles sur la tête. 

Voici d’ailleurs les principaux critères permettant d’identifier les espèces de pipits les plus communes :

Pipit farlouse - Photo : Daniela Heldner

Sur la photo présentée, les deux critères décisifs permettant de l’identifier sont le sourcil (peu marqué) et la nature des stries sur les flancs. 

Habitant typique de nos dernières tourbières de montagne, les Pipits farlouses sont surtout visibles chez nous en période de migration et durant la période hivernale. Ils se déplacent en groupes allant de quelques unités à plusieurs dizaines d’individus. L'essentiel de leur activité est au sol où ils recherchent leur nourriture.

Essentiellement insectivores, ils consomment également des graines en inter-saison et en hiver, ce qui leur permet de rester avec les oiseaux locaux sédentaires, ainsi qu'autour du bassin méditerranéen.

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Un automne à Sionnet - 11 novembre 2023