Réponses à notre son et à notre photo mystères n° 42

Il s’agit de cris d’un Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus), suivi de deux strophes de son chant. Durant l’hiver, il est assez fréquent d’observer cet oiseau en petites troupes ou isolé car ils sont nombreux à passer l’hiver dans nos contrées. On peut les voir dans les friches, les taillis et buissons ou même dans leur milieu de reproduction, les marais et les roselières. Peu enclins à se cacher, c’est pourtant par leurs cris très caractéristiques qu’on les repère le plus souvent : un tsi aigu et descendant.

Dès la mi-mars lors du retour des migrateurs, on peut entendre son chant (ici à la fin de la séquence) composé de 3 à 8 notes notes bien détachées, sur un tempo lent et saccadé. Durant la belle saison, c’est un oiseau incontournable des marais, lacs, étangs, cours d’eau et tourbières, pourvu qu’il y ait des phragmites, des massettes ou des buissons de saules.

Pas vraiment menacé, le Bruant des roseaux fait pourtant partie des espèces sensibles. On observe un déclin de la population européenne au cours des dernières décennies.

 

L’image à identifier

Il s’agit de l’Accenteur mouchet (Prunella modularis), reconnaissable à sa tête et son cou gris brunâtre, qui tranche avec le reste du corps, notamment avec son dos, brun rayé de noir. C’est une espèce qui passe facilement inaperçue, tant son plumage et sa silhouette sont sans particularités notables. Son bec fin d’insectivore empêche toute confusion avec le moineau domestique, avec lequel il partage les teintes un peu similaires du plumage. Une autre particularité est la couleur de son iris rouge brun, bien visible de près.

L’Accenteur passe beaucoup de temps à terre ou dans les petits buissons, où il s’empresse de plonger à la moindre inquiétude. Ce n’est qu’en période de reproduction qu’il se met bien en évidence au sommet d’un arbre pour entonner son chant.

Accenteur mouchet - Photo : André Bossus

Cette espèce possède un bec effilé tout à fait comparable à celui des fauvettes, propre à capturer des insectes. Pourtant, il se nourrit en grande partie de graines et ingurgite tout ce qu’il trouve : semences, grains de céréales, restes de végétaux, crottin de cheval…  ce qui lui permet de survivre en hiver dans nos contrées. Au printemps et durant la période de reproduction, il ajoute à ce tableau de chasse de nombreux insectes, des araignées, des vers et des petits mollusques.

L'espèce a un spectre d'habitat assez large. Elle occupe toutes sortes de boisements, de feuillus ou de conifères, pourvu qu'ils soient suffisamment variés. On la trouve également dans les parcs, les jardins et autres milieux soumis à la main de l'homme, à condition qu'il y trouve les buissons denses qu'il affectionne.

L'Accenteur mouchet est un migrateur partiel. Il est commun de l’observer chez nous en hiver car une partie des effectifs ne migre pas.  

Précédent
Précédent

A la recherche des canards hivernants dans le royaume du Martin-pêcheur d'Europe

Suivant
Suivant

Un hiver aux Teppes - 16 décembre 2023