Tous à la plage ! - 25 mars 2023

En ce samedi matin, la météo peut être qualifiée « de saison » ; il fait environ 9-10 degrés et la température ne s’élèvera pas au-dessus de 12-13 degrés, avec une alternance de nuages – nous amenant quelques brèves mais bonnes averses – et de trouées de ciel bleu, laissant parfois le soleil nous atteindre.

Nous nous retrouvons devant l’entrée inférieure du Parc des Eaux-Vives à 7h et un coup d’œil à la lagune de la plage du même nom s’impose avant notre départ.  Pas trop fréquentée, nous observons cependant des Foulques macroule, deux Gallinules poule-d’eau, 2-3 couples de Nettes rousses, autant de Canards colverts, un Harle bièvre, un Grèbe huppé et deux Bergeronnettes grises. Des Moineaux domestiques font des courses poursuites dans les roseaux. On entend un Verdier d’Europe dans les arbres à l’arrière de la roselière.

Suite à cette mise en bouche, nous partons pour la Baie de Coudrée (Excenevex) et nous nous parquons dans un petit chemin proche de la rive. Au sortir des voitures, nous sommes d’emblée accueillis par le chant sonore des Grives musiciennes et des Rougegorges familiers. Nous nous trouvons dans une grande zone de propriétés privées dont les jardins et alentours sont encore bien boisés, avec de grands arbres (nombreux pins). Nous sortons du bois avec précaution pour déboucher sur la plage de sable. Ce point de vue nous permet d’apprécier un large horizon sur le Léman et le soleil, qui éclaire les bancs de sable de manière rasante, nous offrant un contraste saisissant avec le ciel chargé de nuages.

L’avifaune se tient à environ 100 mètres sur notre gauche, dans le bon angle par rapport au soleil et nous bénéficions ainsi du meilleur éclairage pour apprécier les détails des plumages.

Nous observons deux Hérons cendrés, deux Mouettes rieuses et un Goéland leucophée au repos, quelques Cygnes tuberculés, Grands Cormorans et Canards colverts, deux couples de Canards chipeaux, 25 Sarcelles d’hiver, une dizaine de Grèbes huppés ainsi que de Harles bièvres. Un spécimen, cette fois de la catégorie poids-plume, trottine de droite et de gauche sur le banc de sable. C’est une Petit Gravelot, avec ses pattes beige-rosé, son œil cerclé de jaune et son bec sombre, court et fin.

Au large, un nombre plus important de grèbes huppés, mais aussi une troupe d’une trentaine de Grèbes à cou noir.

Derrière nous dans la forêt, un Pouillot véloce égrène ses petites notes régulières.

Baie de Coudrée - Photo : A.-L. Piguet

Nous quittons le bord du lac pour nous rendre au Domaine de Guidou, propriété du Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustres. En chemin nous observons : un Canard mandarin et des colverts dans le Vion, petit ruisseau sinueux ; des Roitelets à triple bandeau, un Rougequeue noir, une Fauvette à tête noire, des Mésanges bleues, une Sitelle torchepot, des Verdiers d’Europe et des Pinsons des arbres. Au loin, on entend tambouriner un Pic épeiche d’une part et le cri d’un Pic vert d’autre part.

Nous empruntons ensuite un sentier étroit à travers un petit bois qui fait l’objet d’une expérience de dynamique forestière sans intervention de l’homme. Nous entendons pour la première fois le Troglodyte mignon chanter et nous apercevons une Mésange nonette. Les chants des Grives musiciennes et des Rougegorges sont toujours très présents.

Arrivés à la première cabane d’observation, après avoir longé une lisière forestière en bordure d’une grande prairie, la pluie se décide à tomber. C’est le bon moment puisque nous pouvons nous mettre à l’abri ! Nous scrutons l’horizon, mais il n’y a pas foule : un Milan noir, une Buse variable, quelques Chardonnerets élégants. De là, nous n’apercevons aucun oiseau sur le plan d’eau. Dans la forêt derrière la cabane, une Mésange à longue queue. Nous nous rendons au second observatoire et faisons quelques observations supplémentaires, avec le retour du soleil : un Héron cendré à l’arrière du plan d’eau, un Tarier pâtre aperçu par deux personnes. Un groupe d’Etourneaux sansonnets arrive en vol et se pose dans le pré.

Nous repartons en direction du lac en suivant la rive gauche du Foron. A son embouchure, nous avons le plaisir de voir quelques espèces supplémentaires : des Nettes rousses, une Bergeronnette grise et un Martin-pêcheur d’abord aperçu en vol, puis posé à l’intérieur d’un buisson, de l’autre côté du Foron. L’absence de feuilles nous permet de l’observer mais le branchage dense le maintient dans l’ombre. Il restera là jusqu’à notre départ. 

Nous retournons aux voitures et, avant de s’embarquer pour le Château de Rovorée, nous décidons de jeter encore un rapide coup d’œil à la plage. Bien nous en a pris, car notre Petit Gravelot est maintenant accompagné d’un paire, et quatre Vanneaux huppés arrivent sur notre gauche. Ils parviennent à notre hauteur en faisant des volutes, nous laissant espérer qu’ils cherchent un endroit pour se poser, mais ils poursuivent leur vol et disparaissent de notre vue dans le creux de la baie.

Arrivés au Château de Rovorée, nous descendons la colline qui surplombe le lac et apercevons en vol deux Ouettes d’Egypte. Nous faisons une halte sur un haut ponton de pierres d’où nous pouvons, grâce à la hauteur, observer à distance dans le flot des vagues deux Grèbes à cou noir. On arrive à distinguer l’œil rouge et le plumet jaune caractéristiques de l’adulte nuptial. Quelques Grèbes huppés dansent aussi sur les vagues.

Le chemin se prolonge au bord de l’eau et certaines petites plages sont intégralement recouvertes de coquilles de moules, zébrées et/ou quagga. Nous remontons à travers la forêt et observons encore deux Geais des chênes et un Faucon crécerelle.

Notre sortie, qui prend fin à 13h, a également été accompagnée, en maints endroits, par les pépiements des Moineaux domestiques, le roucoulement des Pigeons ramiers et les croassements des Corneilles noires.

Merci à Anne-Laure Piguet, membre, qui a rédigé le compte-rendu de cette sortie et qui a donné ses photos pour l’illustrer !