Des balises qui en disent long

Un Gobemouche gris en halte dans un oasis marocain / ©S. Aubert

Le développement de balises très légères (moins d’un gramme !) permet désormais d’équiper des petits passereaux et de percer les mystères qui entourent leur migration. Ainsi, une équipe franco-suisse a pu étudier les durées et altitudes de vol de 59 oiseaux de 16 espèces lors de leur migration au-dessus de la Méditerranée et du Sahara.

Ce qu’ils ont observé est que 20% des oiseaux n’ont pas fait de halte après leur première nuit de migration et ont continué leur voyage, parfois pour une durée de 45 heures de vol sans escale !

De plus, les altitudes de migration suivent un modèle constant : les oiseaux étudiés ont migré à plus basse altitude au-dessus de la mer (souvent à moins de 500 m) qu’au-dessus du Sahara. Lors du survol du désert, les altitudes de migration étaient plus élevées durant le jour que pendant la nuit, potentiellement pour compenser les effets des radiations solaires sur leur température corporelle.

Les Rousserolles turdoïdes ont par exemple adapté leur altitude de plus de 4’200 m entre le jour et la nuit, en atteignant des hauteurs de plus de 6’600 m pendant leurs vols diurnes au-dessus du désert !

Une version préliminaire de l’étude est disponible sur ce lien (en anglais).

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