Réponses à notre son et à notre photo mystères n° 45
Il s’agit des caquètements de l’Autour des palombes (Accipiter gentilis) que l’on entend surtout durant la période de reproduction à proximité de son territoire. Cet appel sonore est long et puissant et il l’émet en le précédent parfois de cris divers, plus aigus que ceux de la buse par exemple. Ce sont des cris d’adultes. Ceux du mâle sont plus puissants que ceux de la femelle et portent loin en forêt. Les émissions vocales de l’espèce sont très caractéristiques et permettent de l’identifier facilement.
Ce rapace diurne chasse aussi bien en forêt qu'en milieu ouvert. Il y est morphologiquement adapté. Tout dépend de la disponibilité en proies. A l'automne, il est beaucoup en forêt, attiré par les bandes de ramiers migrateurs qui y font halte, et justifie ainsi son nom spécifique.
Sonogramme (= empreinte du son) de l’enregistrement
L’image à identifier
Hypolaïs polyglotte - Photo : Jean-Daniel Macherel
Il s’agit de l’Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta), qui fait partie de la famille des acrocéphalidés et qui, avec celle des sylviidés, forment un groupe de passereaux que l’on nomme « fauvettes ».
On la reconnaît plus facilement par son chant volubile que par son apparence. Nettement plus grande que les pouillots, on est surtout frappé par son allure jaunâtre, que lui confèrent notamment ses parties inférieures bien colorées. La zone lorale (partie entre l’œil et le bec) est jaune, ce qui permet de la distinguer du Pouillot fitis par exemple. Son dos est plutôt gris verdâtre.
Un autre aspect bien visible de l’espèce, ce sont ses plumes du front qui se redressent lorsqu’elle chante ou est inquiète. Le bec est assez large, ce qui est une caractéristique du genre, avec la mandibule inférieure jaune orangé.
Notez la projection primaire qui s'arrête à la base de la queue.
Photo : André Bossus
Par rapport à son sosie, l’Hypolaïs ictérine, elle possède une tête plus ronde et des ailes notablement plus courtes (la projection primaire s’arrête à la base de la queue, au contraire de celle de l’ictérine).
L’Hypolaïs polyglotte a vu ses effectifs augmenter au cours de ces dernières années dans le bassin lémanique. Elle affectionne particulièrement les haies, gravières et terrains vagues qui caractérisent bien la Champagne genevoise.