Observations des migrateurs aux Grangettes

Tarier pâtre chantant sous la pluie. Photo Jean-Daniel Macherel

Grande aigrette. Photo Jean-Paul Ziegenhagen

Rousserolle effarvatte. Photo Jean-Daniel Macherel

C’est dans la fraicheur du matin et à l’entrée de la réserve des Grangettes que nous nous sommes rencontrés. Cette sortie est réjouissante car notre groupe compte 14 paires d’yeux prêtes à débusquer les migrateurs en escale. Deux Bécassines des marais furtives nous accueillent à la palissade du Terre-Plein des Saviez. Les premiers migrateurs transsahariens sont au rendez-vous dans les roseaux et buissons : Rossignol philomèleRousserolle effarvateLocustelle luscinoïde et Fauvette grisette. Dans le télescope, les canards amènent également leur lot de diversité : Eiders à duvets (9 au total et sur toute la sortie), 8 Tadornes de Belon, deux Canards souchets, un piletSarcelles d’hiverNettes rousses, et Grèbes huppés en parades nuptiales. Quelques granivores tardifs (Tarins des aulnes et Grosbecs) sont encore présents dans les arbres qui nous environnent.

Après un rapide passage dans la forêt qui nous fera entendre les nicheurs forestiers déjà territoriaux, une nouvelle zone ouverte s’offre à nous. Des Pouillots fitis et véloces nous permettent de rappeler les principales différences morphologiques et écologiques de ces espèces qui sont parfois difficiles à identifier. Un Torcol fourmilier chanteur complétera la liste des migrateurs.

En traversant la forêt et la zone agricole nous avons pu ajouter quelques espèces communes et récapituler les chants d’oiseaux les plus communs. Arrivés dans le jardin instinctif, nous sommes accueillis par son propriétaire, Monsieur Bonnet, qui nous a invité à observer les bancs de sable depuis sa propriété. Il y a peu d’activité mais un Chevalier guignette, un Petit gravelot, deux mâles de Harles huppés et un Martin-pêcheur d’Europe se sont tout de même montrés.

Après un copieux pique-nique au bord du Grand Canal, nous avons marché jusqu’à l’extrémité de la digue. Les roseaux nous ont permis d’observer au minimum 3 Phragmites de joncs ainsi qu’une potentielle Marouette poussin (observée furtivement par deux participants mais pas retrouvées malgré nos efforts…). Au bout de la digue, nous avons observé des Grèbes à cou noir distants, deux Chevaliers aboyeurs et un petit groupe de Bergeronnettes printanières migratrices.

De retour au Terre-Plein pour clore cette visite, un Petit gravelot de plus complétera le bilan. En regardant attentivement dans les buissons, 7 ou 8 Couleuvres tessellées ont été observées en thermorégulation. Cette espèce invasive mais pas (encore ?) présente dans le canton de Genève a clôturé cette sortie ensoleillée et diversifiée !

Les Gobgiens observant les bancs de sable depuis le Jardin instinctif. Photo: J. Gremion

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