Sortie au Mont-Mourex
Ce matin, une quinzaine de personnes se sont donné rendez-vous au Mont-Mourex en milieu de matinée pour assister à la migration post-nuptiale des rapaces et des passereaux.
Le ciel chargé d'un épais stratus ne parvient pas à plomber l'atmosphère, d'autant que les prévisions de la météo sont optimistes et prévoient du soleil pour l'après-midi. Dès la montée qui nous mène au poste d'observation, nous entendons les douces notes flûtées d'une alouette lulu qui entonne pour l'occasion un chant aux allures printanières. Un faucon crécerelle local scrute son territoire et se met en chasse non loin du sommet. Nous rejoignons notre spécialiste Claude Ruchet qui est déjà en poste depuis l'aube. La journée a assez bien commencé avec un passage régulier de buses variables que nous avons l'occasion de contempler par petits groupes de 3 à 5 individus. Quelques "pompes" de plus d'une dizaine d'individus se présentent avec notamment un ou deux milans royaux , auxquels se mêlent parfois la silhouette plus fine d'un épervier d'Europe. Les passages ne sont pas nombreux, mais réguliers. Deux bruants jaunes, fidèles de ces lieux, émettent régulièrement leurs cris caractéristiques. Cela nous permet de les repérer et de les observer au sommet des buissons épineux. Nous y observons également un autre bruant, le bruant proyer. Avant la pause pique-nique, notre groupe se met en mouvement pour se dégourdir les jambes et se réchauffer quelque peu (le thermomètre ne dépassera pas 12°C et une petite bise souffle régulièrement). Nous empruntons le sentier qui fait le tour du sommet en passant entre les bosquets. Les passereaux ne sont pas aussi nombreux que l'on pouvait s'y attendre: une nouvelle alouette lulu, quelques grives musiciennes et draines, un troglodyte, un merle. Enfin, un pic épeiche complaisant qui se laisse admirer au sommet d'une branche sèche. Nous partageons ensuite notre petit repas sur l'herbe avec quelques ruminants aussi curieux que gourmands !
L'éclaircie promise se fait attendre, les nuages stagnent de plus en plus denses au-dessus de nous. Vers 14 heures, le ciel est décidément trop immobile et les passages de plus en plus espacés, nous décidons de mettre un terme à notre sortie, comblés par les quelques belles observations réalisées en matinée et le beau concert des alouettes lulu.