Bas-Monts de Vesancy

Ain – 496/134

 

Les Bas-Monts de Vesancy sont les plus vastes prairies maigres du pied du Jura gessien. Plusieurs espèces d’oiseaux menacées ou en régression dans le bassin genevois atteignent encore de bons effectifs ici, bien que la fermeture du milieu ainsi que la fréquentation humaine importante se feront certainement sentir dans un avenir proche.

Situées juste au-dessus du village pittoresque de Vesancy, ces pelouses sont le biotope par excellence pour l’Alouette lulu, le Pipit des arbres, la Pie-grièche écorcheur, ainsi que pour toute une série d’insectes et de plantes (orchidées notamment). En revanche, l’Engoulevent a disparu depuis plus d’une décennie.

Ce bon coin mérite une visite tout au long de l’année, mais c’est bien entendu au printemps, et particulièrement tôt le matin, que ces richesses s’apprécient le mieux. Le chant du Coucou s’entend de loin, alors que celui de la Tourterelle des bois – autre espèce en déclin dans la région – est plus discret. Les Alouettes lulus et les Pipits des arbres exécutent leurs vols nuptiaux en parachute, par exemple dans la zone sous la chapelle de Riamond (ou Rianmont). Le Pic mar est présent dans la chênaie autour de l’ancienne carrière, où l’on entendra pour coup sûr, entre fin avril et fin juin, la trille caractéristique du Pouillot de Bonelli (à noter que le Bruant zizi, dont le chant est similaire, se cantonne parfois dans cette même zone). Les Pouillots véloces, fitis et siffleurs sont également présents, alors que les Fauvettes à tête noire et des jardins sont particulièrement nombreux. Avec un peu de chance vous aurez le plaisir de découvrir une fauvette plus rare, la Fauvette passerinette, observée en mai 2005.

Le concert des oiseaux s’atténue courant juillet, c’est alors le moment de suivre les nombreuses familles de Pie-grièches écorcheurs, des Tariers pâtres et compagnie. La Bondrée fréquente régulièrement la zone, tout comme d’autres rapaces comme le Milan noir, l’Autour et l’Épervier.

En automne, divers passereaux s’arrêtent sur les pelouses, et il convient de régulièrement scruter le ciel pour détecter des rapaces en migration active : une partie des oiseaux vus au Mont Mourex et au défilé de Fort l’Ecluse longent le pied du Jura et passent souvent près de l’observateur ici. C’est aussi en fin d’été et en automne qu’on aura une chance d’observer le Cassenoix, qui niche plus haut dans la forêt mais qui descend rarement en plaine.

L’hiver est généralement calme, mais il arrive qu’un petit groupe de Venturons, voire de Sizerins rôdent sur le secteur ; les Grives draines et parfois litornes se nourrissent sur les pelouses lorsqu’il n’y a pas de neige au sol. Au tout début du printemps, généralement vers fin mars et début avril, les champs et prairies sont de bons coins pour rechercher des groupes de Merles à plastron en halte, qui attendent ici de meilleures conditions pour monter dans la forêt jurassienne.

Accès

L’accès se fait en voiture jusqu’au village de Vesancy, d’où on peut partir à pied. Il est également possible de se garer à l’ancienne carrière sous la chapelle de Riamont, soit encore au départ de la route forestière. A partir de là, vous pourrez explorer les environs de la carrière et de la chapelle de Riamont, monter jusqu’à la lisière de la forêt, ou encore descendre dans la combe du Flon.


Envie de connaître d’autres bons coins ?
Commandez l’ouvrage ©Les Bons Coins ornithologiques de Suisse Romande 2021 - Groupe des Jeunes de Nos Oiseaux

Précédent
Précédent

Distinguez le Martinet pâle du noir

Suivant
Suivant

Bois de Jussy et vallon du Foron